Certains oiseaux vivent-ils en société?

Certains oiseaux vivent-ils en société?

Certains oiseaux vivent-ils en société

Le grégarisme, c’est-à-dire l’aptitude à vivre en grandes bandes, de certaines espèces d’oiseaux, est bien connu. Mais il est intéressant de savoir si des liens unissent entre eux les individus massés dans une même bande.

Il est probable que dans beaucoup de colonies d’oiseaux, les individus ne connaissent que l’autre partenaire du couple auquel ils appartiennent. C’est le cas vraisemblablement des Fous de Bassan qui ne se rassemblent que lors de la reproduction, pour la réussite de laquelle l’importance de la colonie est un facteur stimulant certain. Chez eux, les contraintes de la société se bornent à quelques obligations, telles que prévenir par une mimique du cou et du bec lorsqu’on veut s’envoler pour ne pas semer la panique dans l’ensemble de la colonie.

Mais d’autres espèces ont une organisation sociale beaucoup plus élaborée.

Chez les oies cendrées, par exemple, les bandes sont essentiellement constituées sur une base familiale. Au cours des premiers jours de leur existence, les poussins sont désespérés si on les sépare de leur mère ou de leurs frères, et ces liens subsistent en partie par la suite. Par contre, les individus venus de l’extérieur ne sont pas tolérés dans le groupe.

Dans la plupart des sociétés structurées d’oiseaux, une hiérarchie s’établit, avec pour premier effet de déterminer l’ordre dans lequel les individus auront le droit de s’approcher des sources de nourriture. Cette hiérarchie peut être observée très facilement avec des vautours autour d’une charogne : les individus de haut rang s’approchent avec une démarche caractéristique, levant leurs pattes jusqu’à l’horizontale; les autres doivent attendre qu’ils soient rassasiés pour manger à leur tour.

Mais c’est chez le Choucas que cette hiérarchie a été le mieux étudiée par Lorenz. Nous avons vu que les choucas formaient des couples pour la vie entière. Lorsqu’ils se « fiancent », les mâles n’ont cependant pas le droit de choisir une épouse de rang plus élevéque le leur. Par contre, l’élue accédera immédiatement au rang de son promis.

C’est ainsi qu’on peut voir de jeunes femelles, naguère méprisées par toute la colonie, affirmer leur domination sur des oiseaux beaucoup plus vieux qu’elles du jour où un mâle, dominant les choisit comme épouse ! Cependant, l’oiseau le plus bas dans la hiérarchie reste le maître lorsqu’il est dans son territoire propre, et l’ensemble de la colonie viendra le défendre s’il est agressé par un choucas de rang supérieur, alors qu’il est sur son nid.

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Un dernier mot

A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre le monde des oiseaux. Pour plus d’articles sur les oiseaux ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.