Comment extraire le charbon d’une mine souterraine ?

Comment extraire le charbon d’une mine souterraine ?

Comment extraire le charbon d'une mine souterraine ?

Imaginez, dans les siècles passés, quel peut être le travail du mineur qui arrache le minerai à coups de « pic d’abattage » ; les veines sont parfois si basses qu’il avance en position allongée, frappant devant lui, sur le côté, sur le dos, comme il le peut, coincé entre le « mur » et le « toit » du filon, mal éclairé par une mauvaise lanterne. Dans la mine, les hommes travaillent jusqu’à dix-huit heures par jour, comme des bêtes, et les enfants n’échappent pas à ce rythme infernal.

Il faut apporter le charbon tout au long des galeries jusqu’au pied du puits, lieu que l’on appelle la « recette du fond ». Les plus grands, les « galibots », le ramassent à la pelle et le transportent sur leur dos dans des paniers d’osier avant de le déverser dans des chariots. Quant aux plus jeunes de six à huit ans, ils sont déjà bons pour trier les morceaux à l’arrivée. Les femmes n’échappent pas à ces tâches pénibles, au contraire.

En Angleterre, à la fin du XVII siècle, un inconnu de génie aura l’idée de placer ces chariots sur des rails de bois. A la surface, ils remplaceront bientôt avantageusement les ornières, et les chevaux tireront leur charge de houille sur des « bandes de bois parallèles ». Oui imaginerait que ces wagonnets pleins de cailloux noirs sont les ancêtres de nos chemins de fer ! Bel exemple d’une invention technique venue prendre le relais de l’énergie humaine.

Au siècle dernier, nouvelle économie de force pour le mineur quand on trouve le moyen de descendre des chevaux dans la mine. Mais les cages sont trop exiguës pour y faire entrer ces puissantes bêtes debout sur leurs pattes, et c’est harnaché dans un réseau de sangles accrochées au bout d’un câble, croupe la première et tête vers le ciel, que chaque cheval sera largué vers le fond du puits.

Puis le marteau piqueur pneumatique a remplacé le pic manuel ; mais vous avez déjà observé des ouvriers en train de défoncer un trottoir avec cet instrument : travail pénible même en plein air. Imaginez pareil effort effectué à 100, 500 mètres de profondeur, ou plus, il a heureusement presque disparu au profit de machines puissantes, les « haveuses », sorte d’énormes vis tournantes hérissées de pics, et les « rabots » qui avancent tout en procédant â l’abattage du minerai, plus ou moins aisément suivant sa dureté.

Certains de ces engins évacuent d’eux-mêmes les morceaux qu’ils viennent de détacher. Des locomotives à moteur Diesel ou électrique remorquent de véritables trains de « berlines » qui ont remplacé les wagonnets que poussaient ou tiraient autrefois hommes ou chevaux.

Mieux encore : dans certaines exploitations, tout le charbon se déverse automatiquement sur des sortes d’énormes gouttières qui avancent comme des tapis roulants jusqu’à proximité du puits, où se retrouve toute la « recette du fond » venue de toutes les directions.

Autre innovation : il fallait autrefois soutenir constamment le tunnel de la « taille » avec des madriers de bois, et les accidents étaient fréquents. Les « tailles » modernes sont équipées d’un u soutènement » qui avance automatiquement, au fur et à mesure que berlines et tapis roulants emportent le charbon qui l’encombre.

Enfin, les berlines pleines entrent dans les « cages » qui montent à une allure prodigieuse : 12 à 18 mètres à la seconde. Arrivées à la « recette du jour » sur le carreau de la mine, elles sont automatiquement vidées.

Grâce à toutes ces techniques nouvelles, à cette automatisation des tâches pour la plupart dirigées électriquement de la tour -, le rendement de chaque mineur s’est multiplié de cinq à dix fois depuis la dernière guerre, chacun d’eux produisant de 3 à 10 tonnes par jour.

Cependant, une mine souterraine ne produit jamais autant qu’une mine « à ciel ouvert » comme il en existe en Amérique. Là, de véritables monstres mécaniques peuvent extraire 40 millions de mètres cubes de terre et de charbon par an, en éventrant, il est vrai, plus de 10 000 kilomètres carrés de terrain à tout jamais inutilisables pour la culture.

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