Comment la chenille peut-elle se transformer en papillon ?

Les insectes protègent leur corps par une carapace articulée. Cette carapace a l’inconvénient de ne pas grandir selon les besoins de l’animal. Celui-ci doit donc régulièrement s’en débarrasser quand elle devient trop petite, et s’en refaire une autre. Ce changement de carapace s’appelle la mue. Le nombre des mues est déterminé selon les espèces puisque l’insecte adulte ne grandit plus. Un jeune grandit donc par paliers successifs et à chaque mue, il acquiert des particularités nouvelles. La minuscule Sauterelle qui sort de l’oeuf n’a pas d’ailes comme ses parents, à qui par ailleurs elle ressemble beaucoup. A chaque mue, elle se transforme et l’on voit apparaître d’abord des ébauches d’ailes, puis celles ci se dégagent complètement à la dernière mue, l’animal est devenu un insecte parfait, adulte, capable de se reproduire. Les mues sont commandées par des hormones sécrétées par des régions bien déterminées des ganglions nerveux situés dans la tête de l’insecte. Ces hormones vont exciter des glandes nichées dans le thorax en glissant le long des cordons nerveux. Les glandes thoraciques sécrètent à leur tour des hormones qui vont provoquer les cellules de l’épiderme de l’animal. Ainsi sollicitées, ces cellules vont fabriquer une nouvelle carapace. Elles vont d’ailleurs utiliser une partie de I’ancienne carapace, en digérant sa couche inférieure grâce à leurs enzymes digestives.
Mais, dans le cas d’un papillon, les changements sont beaucoup plus extraordinaires. De l’œuf, sort une minuscule chenille, qui grandit par mues successives. Ces mues n’apportent guère de changements dans son aspect extérieur si ce n’est, parfois, dans sa couleur. Puis la chenille s’entoure d’un cocon de soie, et c’est dans ce cocon qu’elle va se transformer totalement. L’espèce de ver à six pattes qu’était la chenille, velu et vorace, va être complètement modifié. Dans le cocon, la majeure partie de la chenille va être digérée et les substances ainsi libérées utilisées pour fabriquer un animal nouveau. Il y a une refonte complète de l’organisme de l’insecte, seuls quelques rares organes ou morceaux d’organes sont conservés. Tout cela n’est possible qu’avec l’intervention combinée d’hormones, d’enzymes, et bien entendu des substances héréditaires.
On a réussi à extraire les hormones de croissance et de mue de chrysalides du Bombyx du mûrier (le papillon du ver à soie). Il a fallu traiter 1000 kg de nymphes pour obtenir 100 milligrammes d’hormones! On a pu alors expérimenter le produit et voir qu’il augmentait l’activité des «usines cellulaires». Cette activité accrue favorise la fabrication des enzymes, la multiplication des cellules, les échanges respiratoires.
Cette transformation de la chenille en papillon est un exemple du fonctionnement des mécanismes vitaux. C’est l’action combinée des hormones et des enzymes qui permettent cette extraordinaire métamorphose.
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