La chasse est pour eux une seconde nature et vous allez voir quelle habileté ils déploient dans cette activité qui a longtemps occupé la majeure partie de leur vie.
L’été, les Eskimos chassent le phoque en kayak, hier avec un harpon, aujourd’hui avec un fusil. Mais il faut faire vite, car si la bête est tuée, elle risque de couler et de disparaître ou, si elle n’est que blessée, de s’enfuir. C’est pourquoi les Eskimos tirent le phoque de très près pour pouvoir le harponner aussitôt. La pointe reste fichée dans le corps de l’animal qui, soit en coulant, soit en fuyant, entraîne derrière lui une longue courroie. Au bout de celle-ci se trouve une peau de phoque gonflée comme un ballon, ce qui permet de le retrouver. A l’avant du kayak, on tend un petit écran en tissu blanc qui cache le chasseur et le phoque prend le tout pour une glace dérivante ! En hiver, la chasse est bien différente.
Le phoque étant un mammifère comme vous et moi, il doit respirer de l’air, sinon il se noierait. C’est pourquoi en hiver, quand la glace se forme sur la mer, il entretient avec ses griffes un trou par lequel il respire. La chasse au trou de respiration se pratique donc de la façon suivante : l’Eskimo s’assied sur un petit traîneau au bord du trou qu’il a repéré. Il y plonge une baguette, fine comme un crayon. Quand le phoque vient respirer, il pousse du bout du museau ce bâtonnet et se retrouve, harponné !
Vous imaginez la patience et la résistance au froid qu’il faut déployer pour attendre que le phoque daigne montrer le bout de son nez I Parfois des heures ! Une fois harponné, l’animal fuit sous la glace, entraînant avec lui la longue courroie qui est reliée à la pointe du harpon. Il s’ensuit une lutte violente qui peut durer très longtemps… jusqu’à ce que le phoque, épuisé, puisse être remonté, en surface.
Autrefois, la chasse d’hiver se pratiquait de façon très pittoresque : le chasseur se déguisait en phoque ! Il s’habillait des pieds à la tête de peaux de phoque tannées brun foncé et il avançait vers sa proie en rampant sur la glace, en grognant et en se grattant – comme font les phoques – jusqu’à ce qu’il soit à la bonne distance pour lancer son harpon.
Cette chasse se pratique encore de nos jours, mais avec un fusil.
A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre les Poles et leurs secrets. Pour plus d’articles sur les Poles ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.