Comment les flamants se nourrissent-ils?

En observant les diverses espèces d’oiseaux vivant au monde, on peut trouver les modes de nourrissage les plus variés. Mais il est un groupe qui a une technique encore plus extraordinaire que les autres, puisque c’est à peu près celle utilisé e(toutes proportions gardées) par les baleines à fanon, et qu’on ne retrouve chez aucun autre vertébré.
La forme du bec de ces oiseaux suffit d’ailleurs à attirer l’attention, puisqu’il s’agit des flamants.
Observons-les pendant qu’ils se nourrissent : la tête renversée et immergée au moins en partie, ils entrouvrent et referment leur bec à raison de 3 à 4 fois par seconde. Souvent, en effectuant ces mouvements, ils piétinent la vase pour troubler l’eau, où balancent leur tête latéralement, comme pour ratisser toutes les particules qui flottent à portée de leur bec. C’est que ces particules, et essentiellement les petites algues bleu-vert et Ies diatomées, constituent le plus clairde leur régime.
Pendant qu’il entrouvre son bec. Le flamant ramène en arrière sa langue qui, faisant office de piston, aspire l’eau chargée de matières nutritives. Seules les particules les plus grossières sont: maintenues en dehors par une série de poils qui font office de filtre. Puis l’oiseau referme un second filtre plus serré en rapprochant ses mandibules et recrache l’eau: le nouveau filtre retient les algues à l’intérieur du bec, tout comme les fanons des baleines retiennent les petites crevettes dont elles se nourrissent.
C’est chez le Flamant rose que les filtres sont les plus grossiers. Il est d’ailleurs plus éclectique que les autres flamants et accepte également de manger de petits crustacés et divers autres animalcules. Il se nourrit généralement plus près du bord que le Flamant nain avec qui il cohabite en Afrique. Ce dernier n’accepte que le plancton végétal qu’il cueille à la surface de l’eau dans son bec qui est caréné de façon à emmagasiner plus d’eau à chaque coup de langue.
Il faut d’ailleurs des quantités d’algues impressionnantes pour satisfaire aux besoins des flamants. On a ainsi calculé que les quelque 1 500 000 flamants (surtout des nains) du lac Nakuru, au Kenya, absorbaient en moyenne 130 tonnes d’algues chaque jour. Bien sûr, ces algues émettent environ 2 fois par jour des spores (les cellulgs reproductrices qui donnent naissance à de nouvelles algues) mais il faut un milieu extrêmement riche pour que tous ces végétaux puissent croître à un rythme suffisamment rapide. C’est pourquoi on ne voit de grands rassemblements de flamants que dans quelques endroits très précis qui sont les seuls où ils
trouvent une nourriture suffisamment abondante.
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