Comment les oiseaux passent-ils l’hiver dans les pays froids?

Autrefois, on croyait que les hirondelles, qu’on ne voit chez nous qu’à la belle saison, se retiraient pendant l’hiver dans des grottes où elles tombaient en léthargie.
Certains auteurs affirmaient même qu’elles passaient la saison froide immergées dans des puits ! Aujourd’hui, nous savons qu’à cette époque, elles vont très loin, jusqu’en Afrique du Sud. Mais d’autres oiseaux, et même des espèces se nourrissant essentiellement d’insectes, passent l’hiver dans des régions froides où la nourriture devient rare pour eux.
Il est certain que beaucoup d’entre eux ne survivent pas : un couple de mésanges doit souvent élever plus de 10 jeunes chaque année pour maintenir le niveau de la population de l’espèce. Et pourtant, elles n’ont pas leur pareil pour détecter les insectes ou les larves qui restent cachés dans les anfractuosités de l’écorce des arbres.
D’autres oiseaux comme les bruants, les moineaux, les chardonnerets, etc., changent de régime: insectivores à la saison des nids, ils deviennent granivores ou frugivores dès que les bestioles dont ils nourrissent leurs poussins se font rares. Le développement des monocultures qui leur fournissent alors une nourriture abondante, favorise souvent l’expansion de certaines de ces espèces, au détriment des insectivores dont ils prennent la nourriture et les sites de nidification au printemps.
Cependant, les croyances de nos aïeux au sujet des hirondelles pourraient presque être justifiées. Certains oiseaux semblent en effet capables d’hiberner, tout comme les ours ou les marmottes.
Ainsi, les grimpereaux, qui sont de petits oiseaux que l’on voit souvent se promener le long des troncs d’arbres dans nos régions, peuvent passer plusieurs jours pelotonnés dans une fissure d’écorce, même s’ils sont recouverts de neige : dans ces circonstances, leur organisme doit fonctionner au ralenti puisqu’ils n’absorbent aucune nourriture pour leur fournir de l’énergie.
Mais, dans ce domaine, le record semble être détenu par un oiseau américain très proche des engoulevents : le Poor will (ainsi nommé d’après son cri).
Il semble capable de tomber en léthargie pendant près de 3 mois. Sa température s’abaisse alors d’une vingtaine de degrés au-dessous de la normale : pendant cette période, une dizaine de grammes de graisse sont suffisants pour le nourrir… Et si beaucoup de « Poor wills » préfèrent émigrer, on en connaît un qui a passé 4 hivers de suite au même endroit de cette façon: ce ne doit donc pas être tellement désagréable d’hiberner.
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Un dernier mot
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