Comment peut-on créer une race de chien ?
Du Berger allemand, dont le long museau pointe comme un canon de 75, au Pékinois ronfleur et nasillard, que de races de chiens s’offrent à ceux qui désirent acquérir un compagnon à quatre pattes !
L’Épagneul a de grands yeux allongés, tandis que ceux du Bichon sont de brillants petits boutons de bottine qu’il faut chercher au milieu d’une forêt de poils.
Certaines races ont été sélectionnées pour leurs qualités de chasseur tandis que d’autres fourniront d’excellents gardiens. Et l’éventail des races offertes est si grand qu’on peut choisir son chien « à la carte ».
Et il en est des chiens comme des voitures : c’est te sien qui a le plus de qualité !
Le hasard au service des éleveurs
Seulement, si l’on peut comprendre comment une équipe de techniciens peut créer une nouvelle voiture, comment peut-on «« mettre sur le marché » une nouvelle race de chiens ? Quand on élève des chiens, il arrive, mais rarement, que dans une portée apparaisse un chiot bizarre. Ses parents ont beau être d’une lignée très pure avec des pedigrees (arbres généalogiques des chiens) impressionnants, ce rejeton n’a pas toutes les caractéristiques de sa race. Un caractère héréditaire s’est modifié, il y a eu un changement, une mutation. Comment ce changement s’est-il produit ? Les causes en sont encore bien mystérieuses. Toujours est-il que ce chiot, quand il sera adulte, transmettra à sa descendance cette modification.
Si la mutation est jugée intéressante par les éleveurs, ceux-ci feront se reproduire l’animal portant la mutation (on l’appelle le mutant). Ses petits n’auront pas tous obligatoirement cette mutation, mais, en mariant les frères avec les sœurs, on retrouvera la bizarrerie recherchée.
La première fois qu’on voit un Corgy Gallois, on est tenté de croire qu’il s’agit d’un bâtard de Berger et de Basset. Mais il appartient bien à une race réelle, dont les caractéristiques se transmettent de générations en générations.
Il y a bien longtemps a dû naître dans une portée de Bergers un chiot aux pattes plus courtes que la normale et un peu tordues.
En isolant les descendants de ce chiot, en les empêchant de se reproduire avec d’autres animaux que leurs frères, leurs sœurs ou leurs cousins très proches, on sélectionne les chiens qui ont les pattes les plus courtes et les plus torses. Cet isolement réalisé par les éleveurs est appelé : isolement artificiel. C’est la technique que ceux-ci utilisent pour « créer une nouvelle race ». Par l’isolement, on n’obtient que des croisements entre individus porteurs de la mutation.
Par la sélection, on accentue la modification.
Mais, ne l’oublions pas, ce n’est pas l’éleveur qui crée véritablement la nouvelle race ; il ne fait qu’utiliser une particularité apparue naturellement et il la favorise par l’isolement et la sélection.
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Un dernier mot
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