Est-il vrai qu’il y a parfois des invasions d’oiseaux?
En dehors des migrations régulières, on observe parfois l’irruption plus ou moins massive d’oiseaux dans des régions où ils n’étaient pas fréquents jusqu’alors. Ces invasions peuvent soit être passagères, soit correspondre à une modification de la répartition de l’oiseau qui se fixe alors sur les territoires envahis. C’est ainsi que la France a vu récemment l’arrivée des Tourterelles turques, qui ressemblent aux tourterelles domestiques à collier, mais sont plus sombres et ont un chant différent. Les premières furent observées dans les Vosges en 1950, et le premier nid futtrouvé 2 ans plus tard en Champagne : la région Parisienne fut colonisée en 1961, et, aujourd’hui, toute la France est occupée à l’exception du Sud-Ouest où les oiseaux ont du mal à se fixer en raison des chasseurs (La première observation faiteau sud de la Gironde, en mai 1968, correspondait à la présence d’un oiseau qui venaient d’abattre les chasseurs de tourterelles des bois !)
Il est bien sûrimpossible de donner une explication satisfaisante de ce genrs d’invasion pas plus qu’on ne sait expliquer l’exdension vers le Nord et l’Est, observée depuis le début du siècle, du Serin cini qui est l’ancêtres auvage de nos canards de cage.
Par contre, les irruptions passagères d’oiseaux ont des causes plus faciles à trouver. Elles suivent des périodes d’abondance de nourriture qui ont entraîné des proliférations exceptionnelles des espèces en question.
Ainsi, le Harfang des neiges, cette grande chouette blanche qui vit en Scandinavie et dont les populations augmentent lorsque les lemmings, ses proies préférées, prolifèrent. Ces années là, les harfangs parviennent à élever un plus grand nombre de jeunes, qui, un an plus tard, émigrent par faute de nourriture. C’est ainsi qu’on en observe parfois en France.
D’autres espèces envahissent parfois notre pays. On peut citer le Bec croisé, le Casse-noix, le Jaseur de Bohême. On croyait que l’arrivée de ce dernier annonçait des guerres car des invasions avaient eu lieu en 1913 et en 1938, mais en fait, elles correspondent simplement à des fructifications exceptionnelles des arbustes à baies dont ils se nourrissent. Les jaseurs ne s’établissent jamais dans les zones ainsi envahies, et comme pour les lemmings, il semble bien que leur voyage soit sans retour.
Les Becs croisés, quant à eux. Colonisent parfois les terrains ainsi conquis, mais, làaussi, la plupart disparaissent…
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