Faut-il mettre les oiseaux en cage?

Parmi les amis des oiseaux, beaucoup apprécient d’avoir chez soi, en cage ou en volière, un petit compagnon qui les distraira et les égaiera de leur chant.
Le problème est de savoir si le développement de ces pratiques est favorable ou non à la survie des oiseaux. Il existe aujourd’hui diverses souches d’oiseaux qui ont été élevés en captivité depuis des générations, et qui ont subi des modifications physiologiques importantes de ce fait: c’est le cas des serins ou des Perruches ondulées. Les spécimens issus de ces souches ne peuvent survivre que comme commensaux de l’homme, et il n’est pas question qu’il en soit autrement.
Malheureusement, il est d’autres espèces (la majorité de celles qu’on trouve en cage) pour lesquelles les marchands s’approvisionnent directement dans la nature. Si ces pratiques sont excusables dans quelques cas particuliers, comme pour les Oueléas (tellement nombreux en Afrique qu’on doit souvent les détruire dans les régions de culture), il ne faut pas oublier que nombre d’espèces ont considérablement diminué du fait des captures. Même notre Perruche ondulée a causé des inquiétudes à ce sujet, en Australie, avant qu’on ne sache la faire reproduire en quantités suffisamment importantes pour satisfaire à la demande des amateurs.
En France, la loi interdit la capture et le commerce pour la cage des oiseaux indigènes. Malheureusement, rien ne réglemente l’importation des oiseaux exotiques (à l’exception des rapaces) et certains pays, notamment en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud, sont en train de décimer leur avifaune pour satisfaire les amateurs français. Il ne faut pas oublier que pour faire arriver un oiseau vivant dans la cage d’un marchand parisien, il faut encapturer 10 ou 20 dans leur pays d’origine, tant la mortalité pendant le transport est élevée.
Le problème se pose aussi pour les parcs zoologiques privés: s’il est normal d’autoriser certains étabtissements bien agencés et suivis scientifiquement à détenir des espèces rares lorsqu’ils sont susceptibles de les faire reproduire, il est aberrant de voir des Aigles mangeurs de singes ou des Gypaètes barbus dans des cages de 2 m sur 2, où ils achèveront misérablement leurs jours sans pouvoir contribuer à assurer la pérennité de l’espèce, et sans même servir à éduquer les visiteurs qui se demandent quel est ce tas de plumes sales derrière un grillagerouillé.
Nous conseillerons donc à nos lecteurs qui veulent détenir des oiseaux de cage de ne choisir que des spécimens appartenant à des espèces communes et dont ils sont sûr squ’ils sont nés en captivité.
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Un dernier mot
A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre le monde des oiseaux. Pour plus d’articles sur les oiseaux ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.