La bosse des maths est-elle héréditaire?
Ah, ces mathématiques, quelle source de problèmes, c’est bien le cas de le dire! Si vous êtes un de ces rares privilégiés qui comprennent du premier coup, vous êtes bien chanceux. Mais pour quelques spécimens qui ont la «bosse des maths», combien souffrent et perdent courage alors que cette science est l’une des plus remarquables constructions de la pensée humaine.
Évidemment, on connaît des familles de matheux, des matheux de père en fils. Mais on connaît aussi des lycéens qui se sont fort bien débrouillés malgré des parents résolument fermés à cette discipline et il existe bien souvent le contraire: l’enfant qui n’y comprend rien avec des parents qui ont toujours tout compris.
Alors, en fait, comme dans toute manifestation de l’intelligence humaine, il faut tenir compte non seulement de l’hérédité, mais aussi de l’éducation, des enseignements reçus et des efforts personnels pour améliorer ses facultés intellectuelles.
Une expérience très intéressante a été faite à ce sujet aux États-Unis. Quelques très jeunes bébés, nés de mères et de pères tout ce qu’il y a de plus débiles au point de vue mental, ont été éduqués par un groupe de professeurs, qui étaient non seulement très savants, mais aussi très attentifs à éviter les chocs émotionnels et les troubles possibles. Ils ont, d’ailleurs, dans la mesure où cela était possible, maintenu un lien étroit entre les enfants et leurs mères. La plupart de ces enfants avaient des frères ou des sœurs classés comme débiles mentaux. Les professeurs se sont acharnés à développer les facultés intellectuelles de leurs pupilles. Ces enfants sont adultes, maintenant, ils ont tous fait des études supérieures et leur coefficient intellectuel est nettement au-dessus de la moyenne.
A l’opposé, sont les enfants qui, très jeunes, se sont trouvés abandonnés dans la nature, loin des Hommes. Quelles que fussent leurs chances héréditaires, ils sont devenus des animaux, marchant à quatre pattes, incapables de parler, définitivement infirmes intellectuellement.
Alors, la «bosse des maths», on l’a peut-être en naissant, mais encore faut-il la cultiver!
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