Chaque année, des milliers de visiteurs viennent admirer la cathédrale de Chartres, chef-d’œuvre de la foi, édifiée de 1196 à 1260 sur les ruines d’une église romane détruite par un incendie. Perdus dans la contemplation de la gigantesque nef, de ses vertigineuses voûtes à ogives croisées, de ses vitraux qui content la Bible, combien d’entre ces visiteurs ont l’idée de baisser les yeux ?
Ils remarqueraient alors l’énigmatique serpentin de dalles blanches qui déroule ses méandres sous les chaises et les prie-Dieu. Cet étrange dessin représente un labyrinthe circulaire, dont le diamètre est de 18 mètres et le développement total de 294 mètres.
Jeu de l’oie, rite initiatique ou figure cabbalistique ? Les avis sont partagés. Pour certains, ce labyrinthe figure le chemin de Croix suivi par le Christ, du Palais de Ponce-Pilate jusqu’au Calvaire, Mais pour d’autres, il devait représenter le pèlerinage en Terre Sainte : ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem le parcouraient à genoux, sûrs des mêmes grâces et des mêmes indulgences. Pour d’autres enfin, le labyrinthe ne serait en fait qu’une… signature, celle de l’architecte qui était à la fois maitre d’œuvre, maître-maçon et ingénieur : les hommes du Moyen Age n’avaient pas oublié la légende de Dédale, l’architecte du labyrinthe du palais de Minos en Crète, considéré alors comme le père des architectes.
D’autres cathédrales, comme celles de Poitiers, d’Auxerre, de Reims, de Sens, de Saint-Quentin, d’Amiens ou de Saint-Omer, ont-elles aussi possédé leur labyrinthe. Celui de la cathédrale de Reims subsista jusqu’en 1825 ; celui de Saint-Omer fut sans doute détruit par les moines, agacés de voir les enfants s’amuser à le parcourir bruyamment pendant la messe…
Voulez-vous connaître un autre secret de la cathédrale de Chartres ? Dans le bas-côté ouest du transept sud – voyez le plan -, il y a une pierre blanche scellée parmi les dalles grises. Or, curieusement, cette pierre est restée blanche et, de plus, elle est marquée d’un petit tenon en métal aux reflets dorés. Si l’on visite la cathédrale un 21juin, jour du solstice d’été, à midi au soleil et que celui-ci se montre – ce qui n’est heureusement pas rare à cette époque de l’année ! -, on voit un rayon passer par un petit espace laisse tout exprès par le verrier dans le vitrail de Saint-Apollinaire et que fait-il, ce rayon ? Il va éclairer la pierre blanche et faire étinceler le tenon métallique… Hasard ? Coïncidence ? C’est possible, mais peu probable en un tel lieu où le plus souvent rien n’a été laissé au hasard…
En vérité, il y a bien d’autres secrets dans les cathédrales, des secrets que leurs bâtisseurs ont emportés avec eux et sur lesquels notre imagination aime à river.
A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre les merveilles du mondde et leurs secrets. Pour plus d’articles sur ces merveilles ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.