La céramique dans le proche orient

La ville la plus ancienne du monde est celle de Jéricho, elle a plus de 9.000 ans et fut virtuellement fondée au néolithique. Khirokitia, au Sud de Chypre et Jarmo, dans le Kurdistan irakien sont presque aussi anciennes qu’elle. On n’a pas trouvé de vestiges de céramique au milieu de leurs restes qui correspondent à la période néolithique. On a seulement trouvé à Jéricho un crâne recouvert d’argile modelée, mais qui n’était pas cuite.
Concrètement nous savons que le village de Jarmo, qui avait une étendue d’à peine une acre et demie, vingt-cinq maisons environ et cent cinquante habitants, exista en tant que ville fixe et stable pendant environ deux siècles et demi. On y a creusé quinze niveaux; dans les cinq niveaux supérieurs on a découvert des restes de céramique archaïque, mais on ne trouva aucun vestige dans les dix niveaux inférieurs, plus anciens. Les échantillons des argiles les plus anciennes sont rustiques, mais ce sont de gracieuses reproductions d’animaux domestiques, de brebis, de chiens et autres sujets, qui servirent peut-être des jouets pour les enfants. On trouva aussi des formes de femmes enceintes (debout et assises) qui furent sans doute des symboles de fertilité et qu’on définit généralement comme des déesses mères.
Tout laisse donc supposer qu’on inventa la céramique à Jarmo, il y a 7.400 ans. Même si la céramique découverte en Anatolie, au Sud Est de l’Asie Mineure, en est contemporaine. Comme toute la céramique préhistorique, elle est faite à la main.
Au début et pendant longtemps les vases en terre cuite ne furent ni décorés, ni peints, mais seulement polis. Les variations de couleur qu’on y observe sont dues à l’utilisation d’argile de différentes classes dans la cuisson. La première décoration fut réalisée avec des filets ou des bandes d’argiles appliquées avant la cuisson.
En Anatolie, les gens peignaient la céramique avec le même ocre rouge que celui qu’utilisaient les artistes rupestres pour leurs peintures dans les cavernes. En Grèce, on élaborait la céramique dite arc-en-ciel, à l’intérieur elle était noire ou jaspée et à l’extérieur c’était du rouge, du marron et du crème dé- gradés et fondus en plusieurs bandes.
Les centres de production de céramique les plus importants ont été Tepe Gaura et Tepe Sialk en Iran, Suse au Nord du Golfe Persique, Samarra en Mésopotamie, Hacilar en Anatolie et d’autres endroits. Leur importance est due à l’élégance des formes (on trouvait déjà la coupe à pied) et aux ornements peints. A côté des motifs géométriques apparaissent des sujets d’êtres vivants, spécialement des oiseaux, ainsi que des formes humaines, curieusement adaptés à la forme de chaque vase et exécutés avec une stylisation étonnante. On était alors en 3500 avant J.-C. et les empires sumérien, acadien et chaldéen, précurseurs de ceux d’Assyrie et de Babylone étaient en train d’être conçus. C’est aussi de cette époque que proviennent les premiers sceaux et les premières tablettes d’argile avec des signes de pictographie (origine de l’écriture idéographique) qui, avec le temps, deviendraient des phénomènes syllabiques et des alphabets. Le plus ancien est l’alphabet cunéiforme. En 3000 avant J.-C. apparurent les méthodes caractéristiques de l’écriture peinte en Asie occidentale et en Egypte puis dans l’Ahhagar la terre des Touareg en Algérie, elles se développèrent à la suite des contacts qu’eurent ces pays avec la Mésopotamie.
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Un dernier mot
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