La céramique en Crète ancienne

La première civilisation nettement européenne se développa dans l’île de Crète, au Sud de la mer Egée, on ne sait pas exactement depuis quand, peut-être au 3ème millénaire jusqu’en 1400 avant J.-C. approximativement. Là gouvernait « Minos », vocable qui devait être un titre de souveraineté appliqué à tous les rois crétois dont l’emblème était la hache double et dont le taureau était le symbole. Les Grecs de l’époque classique ne s’en souvenaient qu’à travers des légendes qui montrent Minos comme un être pervers qui leur faisait payer tous les ans un tribut de sept jeunes gens et de sept jeunes filles qui servaient à alimenter son fils, le monstrueux Minotaure.
Par contre, les Crétois de l’époque de Minos se représentaient eux-mêmes sur les très belles frises du palais de Cnosos, le fameux Labyrinthe. Ils étaient actifs, graciles et sveltes; les hommes très bruns portaient une jupe courte et les femmes à la peau claire portaient des jupes à volants, longues et gracieuses, des corselets et des couronnes de coquilles de couleurs dans les cheveux; tout ceci dénote le caractère d’un peuple gai et bruyant, intelligent et poétique, qui participait à des fêtes honorant l’agriculture,qui faisait (hommes et femmes) du sport et pratique ait la tauromachie, faisant preuve de beaucoup d’optimisme, de simplicité et d’une joie de vivre égale à celle de n’importe quel autre peuple. En outre, ils étaient notablement doués pour l’art, comme le prouvent l’architecture du palais, les peintures, les sculptures en ivoire et en divers métaux et leur céramique.
On rangeait dans les grands magasins du palais, situés près des murailles de l’aile Sud, les grains, les fruits, les vins et tout ce qui valait la peine d’être conservé, dans de grandes jarres exécutées à la main. Beaucoup d’entre elles sont conservées en bon état, d’autres ont été complètement restaurées et remises à leur place, C’est ce qu’on appelle les « pithoi », décorées en relief(ondes sur des bandes droites, situées en travers) ou peintes avec des motifs géométriques en spirale ou avec des sujets du culte de Minos.
L’imagination des céramistes crétois déborde, jusqu’à créer le style dit de Camares. Ce nom est dû à une grotte située au pied du mont sacré Ida, où l’on a trouvé d’importants exemplaires de ce style, bien que la plupart de ceux qui existaient se trouvèrent à Phaestos: amphores et cratères aux formes variées, plats, coupes à pied, pichets et d’autres modèles, décorés avec des jeux de courbes et de contre-courbes, des spirales, des lignes sinueuses et abstraites, aux couleurs claires, blanc, rouge vif et tons de terre de sienne, combinés artistiquement sur un fond noir. La crête était une talassocratie, c’est-à-dire un empire maritime. Entièrement entourés par la mer, les Crétois connaissaient mieux que quiconque les plantes et les animaux marins; ils commerçaient avec l’Egypte, la Palestine, la Syrie, Mycènes et d’autres endroits de la Grèce continentale. Il était très naturel que l’art crétois copiât des motifs marins ; ainsi voyons-nous des dauphins sauter sur les vagues, des phoques en train de respirer la brise de l’océan, des conques, des algues, des coraux et des étoiles de mer, le tout étant peint avec soin et délicatesse. Mais l’animal qu’ils préféraient pour orner leurs céramiques, spécialement dans le style de Gurmia, et celui qui apparaît le plus souvent dans des interprétations plus ou moins stylisées, est la pieuvre aux nombreuses tentacules. Beaucoup ont voulu considérer cet animal comme l’expression du pouvoir naval des Crétois.
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Un dernier mot
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