La céramique en Mycènes ancienne

La céramique en Mycènes ancienne

La céramique en Mycènes ancienne

Vers 1400 avant J.-C. la thalassocratie cessa soudain d’exister, en quelques heures, ou peut-être en quelques minutes; on ne sait pas encore très bien si elle fut détruite par un tremblement de terre, par une explosion volcanique, par un incendie ou par une invasion de personnes aguerries provenant du continent.

A leur hégémonie sur mer succéda celles de Mycènes où gouvernaient des rois achéens, fondateurs de colonies en de nombreux points des côtes et des îles grecques. Malgré tout, pour les Hellènes de l’Age d’Or grec, Mycènes était plus ou moins un souvenir, « une œuvre de cyclopes » recouverte par la poussière des siècles.

Mycènes hérita de l’art crétois par pure imitation. Cependant ses œuvres ne montrent pas la joie de vivre propre aux Crétois, mais le tempérament sombre, hermétique et belliqueux des Mycéniens, ce même caractère qui les poussa à diriger la destruction de Troie après dix ans de siège. Leur céramique, autochtone au début et avec des décorations géométriques, imita bientôt les motifs crétois: oiseaux, pieuvres, algues et coraux. Sur les fresques on retrouve les dames qui offrent. Mais leurs copies ne possèdent ni la vigueur, ni l’imagination, ni le goût qui caractérisaient les Crétois. En fin de compte, c’étaient des guerriers qui, habitués au pillage et au butin, préféraient les vases et les coupes en or, objets représentatifs de leur richesse et de leur puissance.

L’invasion des Doriens qui venaient du centre de l’Europe mit fin à l’hégémonie de Mycènes vers l’an 100 avant J.-C. Mycènes fut ruinée, tandis qu’Athènes se maintint sur la défensive. La culture et l’art en reçurent un rude coup. On donne à cette période de recul et d’obscurantisme, qui dura plus de deux siècles, le nom de moyen-âge grec. Elle correspond,dans le domaine de l’art, aux écoles dites archaïques.

Les restes de céramique trouvés dans la nécropole de Dypilon, à Athènes, constituent la meilleure source de connaissances que nous possédions sur cette période et le seul rai de lumière parmi tant d’obscurité. Il faut signaler qu’Athènes ne fut jamais dorique, mais ionique. Mais les Doriens de l’Attique nous ont laissé les spécimens les plus purs de leur style. Leur caractère rigide et austère (rappelez-vous qu’ils fondèrent Sparte) imposa le retour aux styles géométriques. Aussi pouvons-nous trouver des vases, parfois de grande taille, parcourus de bandes horizontales, divisées à leur tour en quartiers par des lisières verticales. Méandres, spirales, diagonales, croix gammées, etc. apparaissent avec profusion. Sur des fonds clairs se détachent des traits plus foncés, parfois rougeâtres. Par la suite, on trouve en décoration d’urnes funéraires, des formes humaines de petite taille, qui semblent dessinées avec des triangles; des chars, des chevaux, des processions, etc. Tout est très abstrait et fermement encadré par des bandes horizontales.

Pendant ce temps, la céramique ionique, surtout à Rhodes et à Corinthe, rompt avec la rigidité caractéristique de ta décoration dorique et, sous l’influence de l’artoriental transmis par les civilisations de l’Asie mineur , elle copie des sujets d’êtres vivants, fantastiques ou réels (Sphinx, lions, antilopes, roses, palmistes, lotus), peints en noir avec des détails violacés, sur des bandes horizontales.

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Un dernier mot

A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre la céramique. Pour plus d’articles sur la céramique ou sur d’autres thèmes scientifiques, veuillez consulter la page d’accueil.