La nouvelle capitale du Brésil

La nouvelle capitale du Brésil

La nouvelle capitale du Brésil

Située à 1 200 mètres d’altitude, au cœur du plateau brésilien, dans une région à peu près vide d’hommes, Brasilia est née d’une décision politique. Face aux grandes cités de la côte Atlantique Bahia, Rio de Janeiro (alors la capitale) et Sao Paulo – héritées de la période coloniale portugaise, la plupart des chefs d’État avaient compris, depuis l’indépendance du pays en 1822, la nécessité de bâtir une nouvelle capitale à l’intérieur des terres.

Pourquoi cela ? Pour attirer une population en constante augmentation sur la côte et favoriser ainsi la mise en valeur des hauts plateaux.

Dès son accession à la présidence de la République en 1956, Kubitschek décide de réaliser enfin ce vieux rêve. Un concours est ouvert. Oui fera le plus beau plan d’ensemble de la cité du futur, au milieu du désert ?

Parmi les vingt-six projets présentés, les membres du jury choisirent les plans de Lucio Costa.

Le schéma proposé était simple. Partant d’une croix qui symbolise le rayonnement de la civilisation vers l’intérieur du pays, la ville se développe autour de deux grands axes.

Long de 6 kilomètres, l’Axe Monumental, terminé par une place triangulaire (celle des Trois Pouvoirs), est bordé par les édifices gouvernementaux, dessinés par l’architecte Niemeyer. L’autre axe, long de 10 kilomètres, s’incurve pour épouser la courbe d’un lac artificiel ; il correspond à l’artère routière sur laquelle viennent se greffer les quartiers résidentiels et commerciaux.

A la jonction de ces deux axes s’étend une immense plateforme sur laquelle reposent bureaux, commerces, hôtels et centres de loisirs. C’est le centre de la cité.

Au bout de l’Axe Monumental, la vaste place des Trois Pouvoirs va constituer l’élément essentiel et le symbole de la nouvelle capitale : trois bâtiments, situés à chaque angle de la place et à égale distance les uns des autres, représentent les pouvoirs exécutif – c’est le Sénat -, judiciaire – c’est le Palais de Justice – et législatif – c’est le Congrès. Les deux premiers sont à la base du triangle, le troisième au sommet. L’ensemble est dominé par deux gratte-ciel jumelés de 28 étages, qui abritent les services administratifs du Congrès. Un peu plus loin, au bord du lac, la résidence présidentielle, le Palais de l’Aurore, reflète dans les plans d’eau ses formes inédites.

On voit que l’imagination est reine à Brasilia, tant pour les plans d’ensemble que pour ceux des monuments : c’est surtout en dessinant ceux du théâtre – en forme de pyramide tronquée – et de la cathédrale qu’Oscar Niemeyer a donné libre cours à son génie des lignes.

La cathédrale ! Dire qu’elle est er forme de prière ne signifierait pas grand-chose et pourtant… Avec ses 21 montants de béton disposés sur un cercle de 70 mètres de diamètre et réunis par des pans de verre antisolaire, elle suggère bien l’ascension vers l’infini…

Mais dans cette ville de demain ou  le rationnel et le monumental ont force de loi, l’homme n’a pas été oublié voitures et piétons circulent de concert, mais sur des voies de différents niveaux.

Inaugurée en 1960, cette cité futuriste de 400 000 habitants ressemble à un immense oiseau posé au bord du lac. Vision de rêve, mais la réalité ?

Comme la plupart des œuvres nouvelles, Brasilia compte encore bien des détracteurs, à l’étranger comme au Brésil. On lui reproche le plus souvent sa froideur et sa monotonie. Mais l’avenir, en offrant le recul nécessaire, rendra dans quelques années justice à cette merveille de l’urbanisme des temps présents.

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Un dernier mot

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