Sur la rive gauche du Nil, au nord de la seconde cataracte, se dressent, creusés dans le roc, les temples d’Abou Simbel. Ces monuments de l’antique Égypte furent édifiés par Ramsès II vers 1360 avant J.-C., et consacrés à sa propre gloire : à gauche, le temple du pharaon avec ses quatre colosses assis de vingt mètres de haut, à l’effigie royale ; à cent mètres à droite, un temple plus petit, dédié à son épouse.
Deux salles décorées de peintures contant les exploits guerriers et la magnificence de Ramsès conduisent au sanctuaire situé à 63 mètres sous la montagne. Là, le pharaon statufié siège parmi les dieux.
Deux fois par an, à la mi-février et à la mi-octobre, grâce à une orientation calculée au 1/10e de degré, le premier rayon du soleil levant pénètre jusqu’au fond de la salle, éclairant les statues divines et tirant le pharaon des ténèbres.
Les temples d’Abou Simbel, cependant, n’occupent plus leur place d’origine. Ils ont été reconstruits sur une plate-forme aménagée 60 mètres plus haut.
Pourquoi cette entreprise de géant ? Pour les sauver des eaux qui, après la construction du barrage d’Assouan, allaient monter de plusieurs mètres. Une importante aide internationale permit l’exécution de ces travaux qui durèrent de 1964 à 1970. Quelle joie de voir enfin des hommes s’unir pour sauver l’une des merveilles du monde !
Comment s’y prit-on?
Un barrage spécial de 25 mètres de haut sur 360 mètres de long fut élevé entre les temples et le fleuve, afin de protéger le site de la montée des eaux Des stations de pompage furent mises en place pour éviter toute infiltration.
La première phase des travaux consista à enlever toute la masse rocheuse située au-dessus des temples. Afin de protéger les sculptures, un immense talus de sable recouvrit entièrement la façade. En même temps, des échafaudages furent dressés à l’intérieur des salles pour étayer les parois et les plafonds. Le rocher qui surplombait les temples put être ainsi creusé et déblayé jusqu’à 80 centimètres des plafonds ! Près de 300 000 tonnes de matériaux furent charriées.
Une fois ce travail accompli, on procéda au « découpage » des temples er blocs de 20 à 30 tonnes. Des grues géantes les déposaient sur des camions à plate-forme spéciale qui empruntaient une route construite sur ta digue.
Les temples furent édifiés sur le nouvel emplacement sans que soient modifiés l’orientation ni l’environnement
Les plafonds des salles intérieures et les façades furent renforcés par une structure invisible en béton armé. Au-dessus, on construisit un dôme en béton destiné à supporter le revêtement: rocheux qui reconstituait la colline d’origine.
A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre les merveilles du mondde et leurs secrets. Pour plus d’articles sur ces merveilles ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.