Le retraitement d’un réacteur nucléaire

Le retraitement d’un réacteur nucléaire

Le retraitement d’un réacteur nucléaire

Un réacteur nucléaire cesse de fonctionner long- temps avant que tout son uranium 235 ait été consommé par la fission. Des résidus de fission se concentrent dans le combustible, absorbant les neutrons et ralentissant les réactions. Avant que celles-ci ne s’arrêtent, les éléments de combustible sont retirés pour l’étape suivante du cycle du combustible nucléaire : le retraitement.

Le but premier du retraitement est de retirer du combustible usagé l’uranium 235 non encore employé, pour l’utiliser dans un élément de combustible neuf. Mais i1 y a un autre but aussi important. Le flux de neutrons passant dans le combustible a en effet transformé une partie de l’uranium 238, l’isotope non fissible, en un tout nouvel élément, Ie plutonium. Or un de ses isotopes, le plutonium 239, est fissible, comme l’uranium 235 ; il peut servir à faire des armes atomiques et à alimenter des réacteurs nucléaires. Ces deux éléments valent d’être retirés du combustible usé, mais leur retraitement est une des étapes les plus dangereuses du cycle nucléaire.

La récupération se fait par un procédé chimique contrôlé à distance derrière un écran en béton. Les éléments de combustible sont dissous dans de l’acide nitrique, et séparés chimiquement en trois courants, l’un emportant 1’uranium, l’autre le plutonium, et le troisième les résidus très radioactifs et dangereux résultant de la fission.

Le combustible usagé retiré du réacteur est très radioactif: il doit être transporté a 1’usine de re- traitement dans de grands conteneurs à parois d’acier de 36 cm d’épaisseur. Le réacteur lui-même est fortement contaminé par les radiations, et on   ne   peut entrer pour des réparations : il doit être ñ l’abri de toute panne.

Le retraitement des produits de fission donne environ 98 % d’uranium, qui est renvoyé dans l’usine fabriquant les nouveaux éléments de combustible avec cet uranium. La petite quantité de plutonium récupérée (environ 1 %) est actuellement mise en réserve, mais pourrait servir un jour à alimenter des réacteurs d’une nouvelle espèce, les surrégénérateurs. Les résidus très dangereux du troisième courant doivent être stockés pendant des siècles dans des conditions de sécurité absolue, tant que leur haute radioactivité n’est pas descendue ñ un niveau acceptable.

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