L’énergie du soleil disponible en une année est environ de 10 000 fois supérieure à la consommation mondiale d’énergie, et près de 1 000 fois supérieure à celle qui sera nécessaire sur notre globe à la fin du XXI siècle. Mais en réalité, et malheureusement, les difficultés que présentent le stockage, le transport et la conversion de l’énergie solaire ne sont pas encore résolues.
Depuis 1964, il existe des convertisseurs « photovoltaïques » (également appelés cellules solaires ou photopiles) qui transforment directement l’énergie solaire en courant électrique. Pour convertir l’énergie solaire en énergie électrique dans des centrales de grande puissance, il faut construire des « récepteurs » solaires de 3 à 8 kilomètres carrés de surface, installations qu’il est impossible d’implanter en ville.
Cependant, à Odeillo – là où existent déjà maisons et four solaires -, fonctionne déjà une centrale qui, en raison de sa faible puissance, n’a qu’une valeur expérimentale ; trois centrales solaires beaucoup plus importantes sont à l’étude. Pour que ces centrales fonctionnent avec profit, l’ensoleillement doit être constant pendant de nombreux jours, avec un ciel sans nuage ni brume.
Il apparaît que le rendement des convertisseurs solaires est encore modeste, et leur prix très élevé : à puissance égale, l’énergie électrique qu’ils fournissent coûte – pour l’instant – 20 à 300 fois plus que celle fournie traditionnellement.
Cependant, un projet grandiose prévoit de placer sur orbite, à environ 35 000 kilomètres de la Terre – c’est-à-dire de satelliser -, un énorme « papillon » qui mesurerait 10 kilomètres de long sur 5 de large et pèserait plus de 10 000 tonnes. Chacune de ses ailes, formée d’une multitude de « cellules solaires », aurait une superficie de 25 kilomètres carrés.
D’autres convertisseurs font déjà merveille. Les fours solaires viennent en tête. Nous venons d’en parler.
Il en existe d’autres plus modestes mais d’une grande utilité, tout particulièrement dans les pays en voie de développement : en Afrique, par exemple, l’installation de pompes solaires destinées à faire monter l’eau enfermée dans des nappes souterraines commence à modifier complètement la vie de certains villages de brousse, et même de régions particulièrement déshéritées, notamment au Sahel ou en Mauritanie. L’alimentation en eau potable des hommes et des bêtes vient en priorité, l’irrigation des terrains suit immédiatement.
En Europe, pays de technique avancée mais pauvre en eau douce, on emploie déjà l’énergie solaire pour dessaler l’eau de mer. Des expériences identiques sont en cours de réalisation en Turquie, au Chili et en Algérie.
Pourquoi ne pas utiliser l’énergie solaire pour faire marcher une voiture ? direz-vous. Cet exploit scientifique et sportif a été réalisé… en 1912 ! Mais il fallait alors dix heures pour emmagasiner une quantité d’énergie qui permettait de rouler seulement une heure, à 40 kilomètres heure. Il n’est pas dit que les résultats seraient plus spectaculaires aujourd’hui. Mais le temps viendra où ils le seront.
A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre l’energie nature et ses secrets. Pour plus d’articles sur l’energie ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.