Les animaux fossiles

Pour distinguer deux espèces vivantes, le critère le meilleur est leur impossibilité à se reproduire entre elles. Il est parfois difficile d’appliquer cette méthode à des espèces vivantes. Cela devient évidemment irréalisable quand il s’agit de fossiles d’animaux morts depuis des millions d’années. Mais les paléontologues sont des gens qui défient la mort.
Ils ont mis au point une méthode pour différencier des espèces apparemment très ressemblantes et vivant dans la même région.
La méthode est longue et peut paraître fastidieuse, mais qu’est-ce que quelques mois, ou même quelques années de travail, pour ceux qui considèrent le million d’années comme une unité de temps!
On examine les exemplaires et on repère les petites variations d’un individu à l’autre. Certaines de ces variations sont normales au sein d’une même espèce, c’est ce qui différencie les individus entre eux. Mais d’autres, au contraire, pré- sentent une évolution remarquable. Seules, de patientes et multiples mesures peuvent fournir la réponse. S’il s’agit de variations individuelles, l’ensemble des exemplaires reste aux alentours d’une certaine moyenne. Au contraire, s’il s’agit d’une variation qui aboutira après l’évolution à la séparation en deux groupes, puis en deux espèces, on verra apparaître deux moyennes dans les mesures.
Cette méthode assez récente a permis de faire de nouvelles classifications, particulièrement chez les Ammonites. Ces mollusques, qui vivaient dans les mers secondaires, sont très utiles aux géologues. Ils ont donné de nombreuses espèces relativement éphémères, ce qui permet de dater les terrains qui les contiennent. Ils ont donc été très étudiés. Vivants, ils ressemblaient à des Nautiles. La taille de leur coquille variait de la pièce de monnaie à la roue de charrette.
En appliquant la méthode des mesures systématiques à ces Ammonites, on a pu mettre un peu d’ordre dans la classification de certains groupes. L’étude statistique a démontré qu’on avait établi, entre autres, 6 genres là où il n’y en avait qu’un. Par ailleurs, on a pu mieux comprendre l’évolution de certaines populations isolées en véritables espèces incapables de se reproduire entre elles.
Voilà comment, avec un pied à coulisse et l’aide d’ordinateurs, les paléontologues ont défié une fois de plus le temps et la mort.
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