Les couples d’oiseaux sont-ils unis pour la vie ?

On classe généralement les oiseaux en polygames et monogames. Les premiers ne forment pas de couples : c’est le cas des faisans ou des Chevaliers combattants, par exemple, dont les mâles ne se préoccupent que de mettre en valeur leur livrée nuptiale et laissent à leurs épouses d’un instant tous les soucis de la ponte et de l’élevage des jeunes. Les autres restent fidèles au moins pendant la durée d’une période d’élevage.
C’est pour ces derniers qu’il est intéressant de déterminer si les mêmes partenaires se retrouvent d’une saison sur l’autre. Bien sûr, ce n’est pas facile de le déterminer car, pour cela, il faut reconnaître individuellement les oiseaux, et les retrouver au retour des migrations.
Ainsi, avec les Gigognes d’Alsace qui reviennent toujours sur les mêmes nids, on a pu établir que les couples restaient généralement unis 3 ou 4 ans, mais pas toujours toute la vie durant.
En captivité, la fidélité des partenaires des couples de certaines espèces est fréquemment observée, notamment avec les pigeons et tourterelles.
C’est aussi sur des colonies semia pprivoisées de Choucas que le célèbre éthologiste autrichien Konrad Lorenz a pu faire de passionnantes observations. Chez ces petits corbeaux qui nichent communément dans les vieilles bâtisses de nos régions, les couples se « fiancent » dès l’automne qui précède la première saison de reproduction, et restent théoriquement unis pour la vie. Comme chez les humains, un troisième larron cherche parfois à s’immiscer dans le ménage, mais cela provoque toujours de violentes querelles…
Mais il semble bien que le record de fidélité si tant est qu’il soit possible d’en décerner un, soit détenu par les oies et les cygnes. Chez eux, les couples restent étroitement unis, même au sein des bandes plus ou moins nombreuses que forment ces oiseaux lors de la migration et de l’hivernage.
Cela a été très bien étudiéchez le Cygne de Bewick, qui niche à l’extrême nord de la Russie. Et hiverne en quelques points très précis de l’Europe du nord-ouest, dont Ia réserve du Wildfowl Trust à Slimbridge, en Angleterre. Là, l’ornithologue Peter Scott a pu identifier et ficher individuellement – grâce à la forme des taches jaunes du bac – plus d’un millier et demi de cygnes de Bewick. Depuis maintenant près de 20 ans qu’il fait ces observations, Peter Scott est formel : il n’a observé qu’un seul cas de divorce chez les cygnes hivernant chez lui. Et encore s’agissait-il d’une paire qui n’avait jamais réussi à avoir des jeunes…
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