Les enzymes sont-elles aussi voraces qu’on le dit?

Les enzymes sont-elles aussi voraces qu’on le dit?

Les enzymes sont-elles aussi voraces qu'on le dit?

Et oui, elles, parce qu’on dit et on écrit, une enzyme. C’est un nom féminin, n’en déplaise aux publicitaires.

Mais, tout d’abord, qu’est-ce qu’une enzyme ?

On peut presque dire que c’est la gourmandise qui est à la base de la découverte des enzymes. L’apparition de l’alcool dans les jus sucrés intéressait beaucoup les bouilleurs de crus. Dès 1810, un grand chimiste et physicien français, Gay-Lussac, fit des travaux sur ce phénomène. En 1837, on avait établi que la Levure de bière, un champignon microscopique, était le responsable de cette transformation du sucre en alcool et l’illustre Pasteur, lui aussi primitivement poussé par les producteurs d’alcool découvrit que l’oxygène de l’air n’était pas nécessaire à cette transformation, qu’il appela une fermentation. La Levure de bière fut alors considérée comme le ferment vivant nécessaire, mais à la fin du siècle dernier, Buchner, chimiste allemand, découvrit que le ferment était non pas le champignon, mais une substance contenue dans celui-ci. La première enzyme était découverte.

Les enzymes sont des ferments solubles, elles permettent des transformations chimiques très compliquées, et elles restent elles-mêmes intactes, au cours de ces transformations.

Voraces, les enzymes, certainement pas, mais actives, terriblement actives, oui ! Des enzymes, il y en a de toutes sortes : certaines permettent le découpage de grosses particules de matières organiques, comme les protéines, en particules plus petites, d’autres au contraire facilitent la réunion de corps chimiques entre eux… Et toutes ces opérations, grâce aux enzymes, se font en un temps record. A I’échelle biologique, cela revient à effectuer un travail qui durerait plusieurs années en quelques secondes. Et la température exigée par certaines réactions est considérablement abaissée, de plusieurs centaines de degrés à quelques dizaines, à peine !

Il y a des enzymes partout où il y a de la vie, c’est-à-dire des transformations de matières pour la croissance et la multiplication des organismes vivants. Et pour terminer sur une note drolatique, rapportons cette réflexion désabusée d’une jeune apprentie biochimiste déjà écrasée par le nombre d’enzymes qu’elle avait à étudier: «II y en avait déjà assez sans qu’on m’en rajoute dans ma lessive!»

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Un dernier mot

A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre la vie sur Terre. Pour plus d’articles sur la vie et ses secrets ou sur d’autres thèmes scientifiques, veuillez consulter la page d’accueil.