Les oiseaux ont-ils du flair?

Les narines des oiseaux, par lesquelles ils inspirent l’air nécessaire aux poumons, communiquent avec 3 cavités successives situées dans le bec. La 3e de ces cavités est recouverte de cellules capables de détecter les odeurs, du même type que celles qui servent aux mammifères.
Ces cellules sont reliées au cerveau par un nerf spécial, et on peut localiser sur le cortex des oiseaux un « lobe olfactif », c’est-à-dire une région de la surface du cerveau dont le principal effet est d’analyser les informations transmises par le nerf olfactif. On sait même que ce lobe est très développé chez les oies, les pétrels et les émeus tandis que chez l’albatros et le Vautour Aura, qui vit en Amérique, ce sont les organes, situés dans les narines qui atteignent une taille considérable.
Pourtant, on n’a jamais pu montrer de façon certaine que les oiseaux utilisaient les odeurs à une fin quelconque dans leur existence.
Par exemple, on sait très bien apprendre à des pigeons à choisir entre plusieurs touches, dont l’une, signaler par une lumière de telle ou telle couleur commande un distributeur de graines mais jamais on n’a pu réussir la meme expérience de façon satisfaisante avec des odeurs.
De même, on pensait que les vautours, qui n’ont pas leur pareil pour détecter une charogne à des distances incroyables, se repéraient précisément à l’aide de leurs émanations qui sont toujours puissantes à défaut d’être agréables. On a donc tenté diverses expériences, notamment avec les Vautours Auras dont nous avons vu que les cellules olfactives étaient particulièrement développées. Or, ces oiseaux se sont montrés incapables de détecter des charognes recouvertes d’une simple couche de feuilles qui les dérobaient à la vue. Par contre, ils se précipitaient sur des morceaux de viande recouverts d’acide prussique dont l’odeur est très différente de celle de la chair en décomposition.
Force est donc de conclure que c’est uniquement par la vue que les charognards repèrent leur nourriture. On ne sait pas grand-chose des oiseaux de mer, pétrelsou albatros, dont les organes olfactifs sont très développés.
Mais il est un oiseau au moins chez qui l’odorat semble jouer un rôle important : c’est le Kiwi, l’oiseau national de la Nouvelle-Zélande, qui est incapable de voler comme tous les ratites. De plus, il est incroyablement myope. Par contre, ses narines, situées toutau bout de son bec allongé, sont à même de lui transmettre des indications précieuses sur les sources de nourriture qui se trouvent sur son chemin et qu’il n’a aucun autre moyen de détecter.
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Un dernier mot
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