Les oiseaux peuvent-ils faire des dégâts aux cultures?
Nous avons vu que beaucoup d’oiseaux insectivores pouvaient être considérés comme « utiles à l’agriculture ». Parallèlement, on considère souvent que les oiseaux granivores peuvent être « nuisibles ». Qu’en est-il en fait?
Tout d’abord, et pour faire la juste part des choses, il faut rappeler que la plupart des oiseaux granivores, tels que moineaux, linottes, chardonnerets, etc., deviennent insectivores à la saison des nids, une nourriture plus riche étant indispensable pour l’élevage des jeunes.
Il est cependant indéniable que dans certains cas, les oiseaux peuvent faire des dégâts dans les cultures ou les jardins.
Ce phénomène n’a d’ailleurs pris d’importance que récemment, et n’est le fait que d’espèces bien déterminée dans des cultures également bien déterminées. C’est le résultat des techniques modernes de culture: pour faciliter l’usage des machines, on plante la même céréale ou le même arbre fruitier sur des surfaces considérables alors qu’autrefois on mélangeait les essences, on cultivait sur de petites parcelles, et on provoquait une rotation fréquente dans les semis (c’est ce qu’on appelait l’assolement).
De nos jours donc, lorsqu’un oiseau granivore, ou frugivore trouve une plante qui lui convient, il est généralement assuré d’en trouver en quantité inépuisable et ce, pendant plusieurs saisons. Ll peut donc proliférer rapidement puisqu’il n’est plus limité par la nourriture disponible pour élever ses jeunes.
C’est le cas par exemple des moineaux en Camargue, où le développement de la riziculture a permis aux moineaux de trouver un mets de choix en quantités inépuisables.
Ceci ne veut pas dire pour autant qu’il faille détruireces oiseaux, mais simplement que le principe de ces monocultures n’est peut-être pas aussi bon qu’on le croit. En effet, les oiseaux sont parmi les moins dangereux des dévastateurs, et selon le même processus, ce sont des quantités d’insectes ravageurs et autres animalcules qui se mettent à proliférer dans les régions agricoles. Ils obligent à employer des pesticides et autres produits phytosanitaires dont les effets secondaires provoquent de nouvelles catastrophes en chaîne.
Comme toujours, les déséquilibre qui apparaissent alors dans les populations d’oiseaux ne sont que la manifestation la plus voyante du déséquilbre général qui s’est instauré dans le milieu naturel.
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Un dernier mot
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