Les passages maritimes du pole Nord
Ce sont des passages maritimes que les navigateurs, à partir du XVIe siècle, ont cherchés pour des raisons commerciales. Pourquoi ? Parce que, jusque-là, les marchands traversaient l’Asie avec leurs caravanes pour rapporter d’Orient des produits rares comme les épices et les soieries. C’était la fameuse « route de la soie ». Une route interminable ! Alors, on commença à penser qu’il existait sans doute un ou plusieurs passages qui permettraient d’aller en Chine par bateau en passant par les régions polaires : le passage du Nord-Est au nord de l’Europe septentrionale et de la Sibérie, le long de la mer Arctique ; le passage du Nord-Ouest au nord de l’Amérique arctique, à travers les îles canadiennes.
Le passage du Nord-Est est franchi !
Enfin, après de nombreuses et vaines expéditions provenant de différents pays, le baron suédois A.E. Nordenskjold se lança dans l’aventure. Il quitta la Norvège en 1878 avec deux navires : la u Vega », un trois-mâts de 350 tonneaux, et la « Lena » plus petit. Le 27 août, ayant atteint l’embouchure du fleuve Léna, les deux navires se séparèrent. Le 27 septembre, arrêté par les glaces, Nordenskjold décida d’hiverner dans la baie de Kouliuschkin, à 200 km seulement à l’ouest du détroit de Béring : le but était donc pratiquement en vue. Le 18 juillet 1879, la « Vega » reprit sa route, passa le détroit deux jours plus tard et arriva à Yokohama, le port japonais, le 2 septembre.
Le passage du Nord-Ouest n'est plus un rêve !
Tout au long du XIXe siècle se succédèrent les expéditions. Sans succès. C’est alors qu’en 1903, sur un tout petit navire, le « Gjoa », un cotre de 47 tonneaux, le Norvégien Roald Amundsen s’embarqua avec six hommes. Après avoir atteint les glaces de la baie de Baffin, il dut se frayer un passage dans les différents chenaux des îles arctiques. Mais le 9 septembre, la saison d’été, ayant pris fin, il décida d’hiverner. Il en fut de même l’année suivante, son navire se trouvant bloqué par les glaces.
Le 72 août 1905, enfin, le bateau put repartir et, début septembre, allait atteindre le détroit de Béringet ainsi terminer son périple quand. il fut une troisième fois arrêté par la banquise! Et un autre hivernage s’ensuivit. Enfin, le 13 juillet 1906, le « Gjoa » fut dégagé et franchit le 30 août ce diable de passage que, pendant quatre siècles, tant de marins avaient rêvé, de conquérir !
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