Au fur et à mesure qu’ils s’enfoncent dans les puits et les galeries, les mineurs souffrent davantage de la chaleur : la température s’élève en général de 3 degrés tous les 100 mètres mais parfois de 5 à 10 degrés.
L’eau d’infiltration – pluies qui alimentent sources et circuits souterrains sera donc d’autant plus chaude qu’elle pénétrera plus profondément en terre. Si elle rencontre une couche imperméable, de l’argile par exemple, elle stagnera là, prise en sandwich entre cette couche et les stratifications du dessus. De véritables réservoirs d’eau se forment ainsi, d’autant plus chauds qu’ils se trouvent plus profondément enfouis : à 1 500, 2 000 mètres, ces nappes atteignent 70 à 80 degrés.
Pour trouver ces gisements dits de basse énergie, parfaitement utilisables pour le chauffage, il faut creuser. Faire venir l’eau en surface demande de gros efforts, mais il arrive qu’elle monte d’elle-même du fond de certains puits.
Les plus anciens de ces puits connus en Europe remontent à 1126 ; le premier fut découvert en creusant au couvent des Chartreux en Artois, contrée du nord de la France ; d’où leur nom : « puits artésiens ». Le sol de l’Artois se révéla, à 5 ou 7 mètres de profondeur, si riche en eau qu’au siècle dernier, dans certains villages, chaque maison possédait non seulement son puits, mais sa « fontaine jaillissante », autrement dit une eau naturellement courante, ce qui représentait pour l’époque un extraordinaire confort, même si elle n’était pas bien chaude.
De même, au siècle dernier, en captant une source chaude et en la canalisant, un industriel allemand entreprenant parvint à installer un véritable « chauffage central » dans ses ateliers, et à y maintenir une température convenable, alors qu’il gelait à -18⁰ C à l’extérieur !
C’était démontré : il était possible de chauffer serres, hôpitaux, ateliers, prisons, habitations, à moindres frais.
De nos jours, la température ambiante de la Maison de la Radio, à Paris, est en partie assurée par l’eau d’une nappe située à 400 mètres de profondeur, mais qui affleure presque à la surface du sol. Une simple pompe immergée à 6 mètres du sol suffit à faire circuler cette eau dans les canalisations qui climatisent toute la « Maison ronde », comme on l’appelle : un énorme bâtiment circulaire qui comprend des centaines de bureaux, cellules, studios d’enregistrement, foyers d’artistes, et une immense tour centrale où se trouvent les bibliothèques, discothèques et phonothèques.
A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre l’energie nature et ses secrets. Pour plus d’articles sur l’energie ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.