Les vitamines, à quoi ça sert?
Il y a des aliments qui sont nécessaires à notre organisme et que nous avons parfois du mal à assimiler. Certains enfants ont un squelette qui se développe mal (on dit qu’ils font, du rachitisme), non pas parce que leur régime alimentaire manque du calcium nécessaire à la fabrication de la substance osseuse, mais parce que leur organisme manque de vitamine D. Les cellules de notre peau en fabriquent un peu sous l’action des rayons du soleil, mais les huiles extraites des foies de poissons en sont les sources les plus abondantes. Sans vitamine D, le calcium n’est pas utilisé par les cellules. Elles sont, comme les enzymes à qui elles ressemblent, des facteurs vitaux indispensables. Comme les enzymes, elles agissent en quantité infime et elles ne sont pas détruites pendant les réactions biochimiques. Une alimentation équilibrée doit nous apporter une ration normale en vitamines de toutes sortes.
Pourquoi, si les vitamines sont nécessaires à notre vie, ne sont elles pas toutes fabriquées par notre corps?
Dans la nature, c’est bien souvent la loi de I’économie qui domine. Pourquoi le programme de fabrication des substances nécessaires à notre vie prévoirait-il l’élaboration de vitamines, puisque notre alimentation doit normalement nous en fournir en quantité suffisante? Ce serait du gaspillage. L’homme est incapable de fabriquer dans ses cellules de la vitamine C. il doit normalement la trouver dans ses aliments végétaux frais: fruits, salades, etc. Sans apport de vitamine C, l’homme est atteint de scorbut, maladie très grave qui provoque la chute des dents, des hémorragies, de la fièvre et la mort.
Le pigeon, en revanche, Peut être complètement privé de vitamine C dans ses aliments : il est capable d’en fabriquer dans ses cellules. Le programme de fabrication de la vitamine C n’existe pas dans le matériel héréditaire des cellules humaines, il existe dans celui des cellules du Pigeon. Il n’y avait probablement aucun avantage à immobiliser une partie de notre matériel génétique à élaborer une substance disponible dans notre alimentation. Cette «économie »coûta, hélas, la vie à de nombreux marins au temps de la marine à voile, avant qu’on ne découvrît les vertus antiscorbutiques du citron, de la choucroute crue, etc.
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