L’explosion d’un réacteur nucléaire

L’explosion d’un réacteur nucléaire

L’explosion d’un réacteur nucléaire

6 août 1945, tragédie au Japon, tragédie pour le monde entier : un bombardier américain lâche une bombe au-dessus de la ville d’Hiroshima. Une immense lumière jaillit. Un champignon de fumée gigantesque s’élève vers le ciel. La mort s’étend sur la ville. Soixante-dix-neuf mille personnes périssent sur-le-champ, cinquante mille décèdent des suites de la radioactivité qui s’est dégagée de l’explosion. Des milliers d’autres porteront sur leur corps, sur leur visage, dans leur esprit, et jusque dans leur descendance, les traces de cette abomination.

Réacteurs nucléaires et bombes atomiques fonctionnent sur le même principe physique : la fission de f ‘uranium 235 par les neutrons. Aucune centrale nucléaire ne risque pourtant de se trouver jamais soufflée dans pareille catastrophe. Voyons pourquoi.

Quand un neutron vient frapper le noyau d’un atome d’uranium 235, il le brise en deux parties, nous l’avons déjà vu ; en même temps, il libère deux neutrons. Ces deux neutrons, qui possèdent une très grande énergie, viennent à leur tour frapper le noyau d’un autre atome « fissile », ce qui libère deux nouveaux neutrons. Le processus est amorcé, il va se reproduire, jusqu’à épuisement des corps fissiles. Tous ces chocs engendrent une « réaction en chaîne » : le nombre de neutrons ne cesse donc de croître, et celui des noyaux « fissiles » de décroître.

Pour qu’une telle « réaction en chaîne » s’établisse, il faut qu’une certaine masse de matériau fissile, appelée masse « critique », se trouve dans un certain volume de matériau. Dans la bombe atomique, juste avant la déflagration, des explosions chimiques périphériques compriment très fortement cette « masse critique » faite d’uranium 235. La réaction en est d’autant plus violente.

Dans un réacteur, la réaction qui dégage l’énergie nucléaire est contrôlée lorsque cette réaction en chaîne s’établit, elle n’est pas explosive. On dit que la pile « diverge ». La réaction peut cependant s’accélérer accidentellement de façon dangereuse ; dans ce cas ; une partie du « combustible nucléaire » fond et se rassemble dans la pile même. Suivant les réacteurs, soit la masse fondue n’atteint jamais la masse critique : pas de déflagration possible ; soit la masse fondue rejoint cette masse critique : la réaction en chaine provoque alors Ia dispersion du combustible et non son regroupement. Quel que soit le cas, le risque d’explosion est nul.

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