Machu-Picchu la forteresse des Incas

Machu-Picchu la forteresse des Incas

Machu-Picchu la forteresse des Incas

Sur l’éperon rocheux qui domine le fleuve Urubamba, non loin de Cuzco, au Pérou, se dressent à 2 000 mètres d’altitude, dans un décor d’une terrifiante grandeur, les ruines de la cité inca de Machu-Picchu.

Totalement ignorée des Conquistadors espagnols qui s’emparèrent de l’Empire inca en 1537, la cité fut découverte en 1911 par Hiram Birgham, un Américain, professeur à l’Université de Yale. Parti à la recherche de la sépulture du dernier empereur, il tomba par hasard sur ce nid d’aigle, l’une des plus mystérieuses merveilles du monde !

D’accès difficile, cette ville fortifiée, très bien conservée, fut construite avec des blocs de granit, meulés et équarris avec du sable mouillé et joints parfaitement sans mortier.

Edifiée sur un terrain escarpé long de 400 mètres et large de 200, Machu-Picchu épouse les configurations du terrain et fait corps avec la montagne. Elle conserve cependant le plan type des cités incas, avec, une ville haute réservée aux dignitaires et une ville casse occupée par le reste de la population. La cité s’ordonnait autour d’une place centrale. Des dizaines de ruelles en escaliers permettaient de circuler entre les six différents quartiers : agricole, militaire, public, politique, religieux et celui des habitations.

Ce quartier comprenait environ 150 maisons en pierre de plan rectangulaire. Dotées de murs épais, de portes et de fenêtres étroites, elles étaient recouvertes d’un toit de chaume à forte pente pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie, particulièrement abondantes dans cette région très humide. Certaines comportaient deux étages et ont conservé leur pignon. A l’ouest de la place-centrale se trouvait une série de bâtiments dans lesquels on a vu des temples.

Des centaines de terrasses ont été édifiées au nord et au sud sur les flancs escarpés de la montagne. Soutenues par de puissants murs, ces terrasses étroites, destinées à la culture, étaient reliées entre elles par des escaliers et irriguées grâce à un réseau de canaux empierrés.

La construction de Machu-Picchu a dû exiger des efforts surhumains. Pourtant, son rôle n’a pas été grand dans la vie politique et économique de l’Empire inca et sa population n’a jamais dû dépasser un millier d’habitants.

Certains ont supposé qu’elle avait été construite pour servir de refuge à l’Empereur Inca. Pour d’autres, Machu-Picchu ne serait qu’un poste avancé chargé de surveiller les tribus de la forêt amazonienne, dont les incursions au sein de l’Empire étaient toujours dangereuses.

L’importance militaire du site est en effet certaine. Entourée de hauts précipices et renforcée aux points faibles par des murailles de pierres hautes de six mètres, la cité constituait une forteresse imprenable, qui, grâce à ses cultures, pouvait nourrir ses habitants. Sa position stratégique lui permettait de contrôler une grande partie de la vallée de l’Urubamba.

Aujourd’hui encore, ce site archéologique garde le secret de ses origines, de sa destination et de son abandon.

On ne saura sans doute jamais pourquoi cette ville extraordinaire a existé. Et ce n’est pas là le moindre de ses attraits…

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Un dernier mot

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