Ou’est-ce que le guano?

Parmi tous les services rendus par les oiseaux à l’homme, l’un des plus curieux est la production de guano.
Ce mot d’origine inca désigne en fait les excréments des oiseaux. Sur les colonies très denses d’oiseaux de mer, qui s’établissent sur les côtes et les îlots de pays où il pleut très rarement, comme le Pérou, ces excréments s’accumulent pratiquement sans se décomposer. Or, ils sont extrêmement riches en nitrates et en phosphates qui proviennent des animaux marins pêchés par les oiseaux et qui constituent d’excellents engrais.
Aux temps préhistoriques, il semble que seuls les Indiens du Pérou aient utilisé le guano en agriculture.
Ce n’est que vers 1840 que ce produit fut commercialisé au niveau international et que commença en Amérique du Sud l’exploitation de dépôts dont les couches les plus anciennes remontaient à environ 5 siècles quant notre ère.
Au début, on ne se préoccupa guère de leur renouvellement. Entre 1848 et 1875, 70 millions de tonnes de guano furent exportées du Pérou vers l’Europe.
Mais dans les meilleurs emplacements, le guano ne se dépose qu’à raison d’environ 8 cm par an, et au début du siècle, les « gisements » péruviens étaient pratiquement épuisés.
En 1909, fut alors fondée la « Compania Administradora del Guano », qui entreprit avant tout de protéger les colonies d’oiseaux producteurs et de leur ménager des espaces de nidification plus importants. Il s’agit surtout de cormorans, de fous, et également dans une faible mesure de manchots. De 20 000 tonnes au début du siècle, la production annuelle atteignait 300 000 tonnes en 1969 (la tonne peut valoir jusqu’à 300 F.F.). Pour préserver cette production, le Pérou a dû limiter à 600 000 tonnes par an la pêche des anchois qui constituent la principale nourriture des oiseaux producteurs de guano.
De nos jours, Ie guano est aussi exploité de façon industrielle en Afrique du Sud.
De façon générale, les études les plus récentes en écologie tendent à montrer que c’est uniquement par l’action des oiseaux que les sels de phosphate, qui sont constamment drainés vers la mer par les fleuves, ne s’accumulent pas indéfiniment au fond des océans. Peu volatiles, ils ne peuvent s’évaporer, mais ils se concentrent dans les poissons, puis, de là, dans les oiseaux, qui, par leurs déjections, les ramènent à terre.
Bien sûr, la pêche industrielle a récemment ajouté une nouvelle branche au cycle de cet élément indispensable à la vie.
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Un dernier mot
A la fin, nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre le monde des oiseaux. Pour plus d’articles sur les oiseaux ou sur d’autres thèmes, veuillez consulter la page d’accueil.