Tous les æufs d’oiseaux doivent-ils être couvés pour éclore?
Nous avons vu le mal que se donnent les manchots pour couver leurs æufs. Mais ile xiste un groupe d’oiseaux qui a trouvé un autre radiateur que leur propre corps pour maintenir leur couvée à la température adéquate Pendant toute la période du développement de l’embryon. Ce sont des oiseaux apparentés aux Faisans, qui habitent la Malaisie et l’Océanie, et qu’on appelle Mégapodes parce qu’ils ont de grandes pattes.
Le Mégapode de Wallace et le Maléo vivent à proximité des plages. Ils y enterrent leurs æufs sous le sable chauffé par le soleil, exactement comme les grosses tortues de mer, et ceci suffit à en assurer l’incubation. Les Maléos enfouissent aussi parfois leur ponte à proximité d’un voclan qui dégage de la chaleur, selon une technique utilisée par le MégaPode de
Freycinet.
Les Tallégalles ont un autre système : le mâle amasse dans une région humide un énorme tas de feuilles et de matériaux d’origine végétale, qui peut atteindre 1,50 m de haut et 3 m de diamètre. Celui-ci entre bientôt en décomposition, et sa fermentation produit de la chaleur. Lorsque l’oiseau estime que celle-ci est suffisante, il laisse son épouse s’approcher du nid et y déposer 10 à 13 æufs qui incuberont pendant 7 à 12 semaines.
Pendant tout ce temps, Monsieur Tallégalle continuera à contrôler la température en enfouissant profondément la tête dans l’amas de feuilles, et apportera constamment de nouveaux matériaux.
Le travail est plus compliqué pour le Leipoa ocellé, qui vit dans les régions désertiques du centre de l’Australie, où il fait très chaud le jour et très froid la nuit (ces variations peuvent atteindre 40″). Le Leipoa fait donc un tas de feuitles du même type que celui du Tallégalie, mais il prend la peine de l’enfouir dans le sol, et de le recouvrir d’un tumulus de sable, qui atteint 1 m de haut et 5 m de diamètre, pour l’isoler thermiquement.
L’incubation durant 7 mois, le climat subit évidemment des variations importantes pendant cette période. Au printemps, lorsque le temps se réchauffe, le Leipoa creuse des trous pour aérer le nid. L’été, au contraire, il renforce le sable pour isoler de l’airbrûlant, beaucoup trop chaud pour les embryons. A l’automne, il découvre presque les æufs lorsque le soleil est le plus chaud, puis les recouvre pendant la nuit pour emmagasiner la chaleur.
C’est au milieu de l’automne que les poussins verront le jour, et se fraieront un chemin à travers l’épaisse couche de matériaux qui les recouvre. Certains d’ailleurs étoufferont avant d’y arriver, tandis que les autres sortiront complètement épuisés, n’ayant plus la force que de se traîner vers l’abrile plus proche.
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Un dernier mot
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